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Galerie d'art des collines
23 octobre 2017

OSER LA GRAVURE : Guillaume HOEDT, Gustave MARCHOUL, Omer RESIC

 

OSER LA GRAVURE 

Galerie des Collines

79 rue du Moulin 5680 VAUCELLES (DOISCHE, GIVET, à la frontière franco-belge) 

Une confrontation de générations à partir du 11 novembre (17 h. 30 - 20 h.) et pendant les week-end d’hiver sur rendez-vous (00 32 496 952 413)

A la découverte de Guillaume HOEDT, un jeune artiste plasticien, graveur et imprimeur taille-douce, typographe, lithographe. Il est également assistant décorateur et accessoiriste dans le théâtre et le cinéma, notamment au Théâtre Royal de Toone à Bruxelles.

OSER LA GRAVURE à l’heure de l’informatique, du numérique, des impressions giclées, un défi de taille notamment quand on s’intéresse plus particulièrement à la plus ancienne des techniques : la gravure sur un support en bois ou xylogravure.

Les compositions de ce graveur talentueux sont mises en perspectives avec des œuvres de Gustave MARCHOUL, un graveur belge, fécond, reconnu au niveau international et de Omer RESIC, un artiste franco-yougoslave à la forte personnalité, dont le parcours de la Bosnie aux Ardennes Françaises, en passant par Paris, se révèle impressionnant.

Cliquer sur le lien ci-dessous pour assister à une démonstration:

https://www.youtube.com/watch?v=_BlThjwrSKg

GUILLAUME HOEDT

 

La Géoplastique Urbaine selon Guillaune HOEDT.

 

Les techniques d’art traditionnelles telle que l’estampe m’ont toujours intéressé. Cet attrait m’a conduit à me questionner sur l’intérêt de cette discipline et son développement dans l’art actuel ; elle se situe entre la sculpture et le dessin, procède d’une matrice, d’une source sur laquelle peuvent être opérées des transformations profondes et dont la reproduction témoigne de ces multiples opérations.

Ayant obtenu un master en art plastique en 2015 et spécialisé en gravure, je construis à présent une démarche qui va au-delà de cette discipline pour renvoyer sur une réflexion, telle une matrice imprimée exprimant un point de vue sur le monde.

Ma passion pour la marche urbaine, l’observation des paysages et mes interrogations sur le monde économique toujours instable se sont rassemblés depuis 2013 dans ce projet : attirer l’attention sur l’urbanisation des terres agricoles, les ghettos, la gentrification et le bétonnage des espaces naturels. Sans doute vivons-nous des contradictions sans précédents entre les discours rassurants et les actes insensés, violents observés le plus évidement dans ces espaces.

Pourquoi choisir le problème de la ville ? Parce que cette dernière fait la réalité de plus de la moitié de la population mondiale. La ville est devenue un espace critique pour la gestion de l’énergie, des populations, de la propriété et des services.

C’est pourquoi je me suis tourné vers cette problématique de la manière suivante : établir des actes communs entre la plastique d’un matériau et l’urbanisme et ainsi montrer les conséquences de ces actes dans notre être urbaine, dans nos rapports au territoire bâti, habitable ou non. Aussi, les villes du monde ont chacune une plasticité particulière. Ces espaces sont malléables et se transforment sous le coup de décisions, d’occasions saisies, d’accidents, de programmes, etc. Les questions sous-jacentes sont les suivantes : quelle est l’histoire qui a conditionné ces processus de marquage du paysage ?

Que représente alors cette incision, cette coupure, cette suture, ce poinçonnage dans la trame des villes ? Qu’implique fondamentalement telle ou telle action opérée sur une matière ? Que devient esthétiquement la ville dans un contexte néolibéral et d’hypermarché ? Les décisions urbanistiques sont prises sans concertation avec les citoyens, sans conscience des besoins réels d’habiter.

Ces citoyens veulent se redéfinir leur véritable rôle au sein des villes, retrouver un sens de l’objet, de l’espace.

Ne perdons pas de vue l’action de la matière sur notre vision du monde. Par mon travail, j’essaye de mettre en évidence ce retour inéluctable vers la matière en dépit des discours politico-économiques.

Mon action consiste à présenter l’espace urbain comme un ensemble de textures. Au fil de mes marches en ville, que je considère comme une exploration aux confins de ces textures, j’ai l’occasion d’observer leurs incohérences, leurs absurdités, les infrastructures de contrôle, de discrimination, etc. Les rues, les places, les passages, les souterrains, les passerelles sont comme des pores, des crevasses des excroissances. Elles sont un réseau de cavités. Parfois, le trait est comme un fil qui tisse le réseau urbain et tiré d’un geste mécanique pour le rendre le plus propice à l’invasion.

Premièrement, l’intention est de révéler une plastique urbaine, compte tenu des politiques spatiales. Pour ce faire, j’établis un dialogue entre la vue cartographique et la vue en élévation ; ma recherche se situe dans l’unification de ce dialogue

Deuxièmement, établir des actes communs entre la gravure et l’urbanisme tels que la prolifération, les grattages, les creusements, les reliefs, etc.

Troisièmement, donner une autre vision des gestes et des transformations que l’on observe actuellement dans les aménagements.

Finalement, il s’agit de laisser l’esprit parcourir une matière quelquefois étrange, reprendre cet espace comme source d’œuvre sans devenir la simple transcription d’une utopie confuse.

L’œuvre peut en revanche être la signification d’une utopie prospective et l’étincelle d’une critique.

Omer RESIC

Omer RESIC

Né en 1933 en Bosnie (ex Yougoslavie), Omer RESIC est devenu professeur à l'Ecole des Arts Appliqués de Sarajevo après avoir été diplômé de cette même école et de l'Académie des Beaux-Arts de Belgrade.

A partir de 1963, il s'installe à Paris et participe à diverses expositions collectives dont celles du Salon d'Automne et Mai à la Défense.

De 1992 à 1998, il réside à Saint Denis (Ile de La Réunion) où il occupe un poste de professeur de dessin, gravure, mosaïque et sérigraphie à l'Ecole des Beaux-Arts de la ville du Port. Il réalise avec un autre artiste, Claude Berlie Caillat, un mémorial dans l'ancien hôpital des esclaves du musée de Villèle ainsi qu'un monument en l'honneur de François Mitterand à Saint Benoit.

Parallèlement à son activité de peintre, il a édité plusieurs albums de dessins dont "La Meuse de Charleville à Givet" et "les rues de Saint Denis".

Au retour de La Réunion, il s'installe définitivement dans les Ardennes, d'abord à Hierges, puis à Charleville où est actuellement situé son atelier.

"Omer Resic a trouvé dans les Ardennes une terre d'adoption, sa forte personnalité, le fait qu'il soit "taillé d'un bloc" lui ont donné une facilité d'adaptation qui lui a permis d'aller plus facilement à la rencontre de la rugosité de nos paysages.

Il incise le cuivre et le métal, c'est dans ce contact avec la matière qu'il se révèle, en réalité il faudrait peut-être parler de combat, en effet la nécessaire force physique devient ainsi le complément indispensable d'une grande sensibilité artistique ; c'est ainsi que la compréhension de la matière rapproche le travail du graveur à celui du sculpteur, en cela il n'est pas étonnant qu'Omer Resic se soit vu confier des œuvres en trois dimensions.

 Au centre de l'atelier, une solide presse à bras rappelle que le travail du graveur est aussi celui d'un homme passionné qui encre et nettoie ses plaques sur la machine, attentif à la perfection comme le sont les ouvriers des forges et des fonderies tout au long de la Vallée de la Meuse. Cette image est celle de l'atelier de Hierges où Omer Resic a travaillé pendant de longues années dans un isolement souvent souhaité mais parfois pesant, c'est ainsi que les Ardennes sont entrées dans sa vie, aujourd'hui ce pays est aussi le sien et son œuvre en témoigne. »

Alain Tourneux, Conservateur des muséesde Charleville Mézières, https://www.omerresic.com/

GUSTAVE MARCHOUL 451852ce-2e60-4958-8ceb-59b798dcfbce_original

Gustave MARCHOUL

Gustave Marchoul est né à Liège en 1924. Il a étudié le dessin à l’Académie royale des Beaux-Arts de Mons. Il a découvert la gravure en autodidacte. Cet artiste, pédagogue passionné, a consacré sa vie à la pratique active de son art et à l’animation de cours de gravure. Il a maîtrisé toutes les techniques de l’estampe – eau forte, vernis mou, xylographie, lithographie. Son œuvre, dans son contenu et son évolution, constitue une référence incontestée. La gravure belge lui doit le renouveau de son engouement dans le courant de la deuxième moitié du XXe siècle.

« … Gustave Marchoul a traversé différentes périodes, passant progressivement d’un réalisme visionnaire vers une appréhension poétique du monde sous la forme de Paysages intérieurs. Cette époque lumineuse et colorée débute à la fin des années 70 pour se terminer en 1989, elle correspond à l’utilisation intensive de la gravure sur bois. Les œuvres réalisées durant cette décennie restituent la passion de l’artiste pour la nature, la littérature ainsi que son intérêt pour les arts d’Extrême-Orient. Elle se divise en quatre séries intitulées Ciel et Terre, Ciel et Pluie, Monts et Brumes, Terre et Nue. Après 1990, son inspiration nettement plus mystique l’amène à traiter les thèmes de la Croix, du Calvaire et de la résurrection sans pour autant abandonner pour autant la symbolique des montagnes et abîmes. »

Philippe Roberts-Jones in « Gustave Marchoul et les champs de la vie », 1988.

« Homme rare, généreux, intègre et cultivé, personnage hors du commun, Gustave Marchoul ne souhaite pas qu’on parle de lui. (…) ce qu’il espère plutôt, c’est que l’esprit de ses gravures nous atteigne. Ce qui est certain (…) c’est que l’œuvre de Gustave Marchoul constitue un moment fondateur de l’art de la gravure en Belgique qui a engendré de nombreuses vocations. »                                                               

Francis De Bolle, Le SPANTOLE n° 362, p. 10, 2011.

 

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