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Galerie d'art des collines
10 mars 2019

Derrière les masques, Alice Gérin 24/03 - 28/04

Derrière les masques, Alice Gérin 24/03 - 28/04

 Vernissage- cocktail le samedi 23/03 de 17 h. 30 à 20 h.

présentation de l'artiste à 18 h.15 suivi du tirage au sort d'une oeuvre parmi les membres de l'ASBL La Joncquière

Exposition libre du 23/03 au 14/04 de 14 à 17 h. les week-ends puis sur rdv. – 28/04

Alice Gérin est une jeune artiste belge de 25 ans, diplômée de l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, qui a commencé son cursus avec André Ruelle et Charles Symkowicz et l'a terminé avec Stephan Balleux.

Ses centres d'intérêt sont multiples : musique, théâtre, danse, et elle adore la vie, les relations sociales. Ce qui peut sembler paradoxal quand on voit dans son travail pictural la représentation de thèmes comme la différence, la monstruosité, la mort, la décrépitude humaine. Thèmes qui sont souvent occultés dans une civilisation numérique de plus en plus prompte à la censure.

Pas question de censure cependant, ni de numérique, pour cette exposition à la galerie des Collines. Certaines œuvres vont sans doute heurter, émouvoir, faire réfléchir, installer le doute, en tous cas elles ne laisseront pas indifférent.

Le thème de la vanité est omniprésent : les squelettes embrassent le temps qui passe, nous renvoyant à notre propre finitude.

Les corps et visages représentés ne sont pas morts, au contraire ils sont bien vivants et préfigurent leur propre mortalité. Ils reflètent l’idée d’une mort déjà présente dans la vie.

Dans cette époque marquée par le narcissisme et l'instantanéité, cet appel à la modestie est marqué par une esthétique brutale et provocante.

Par le dessin de chairs écorchées et moribondes, l’artiste ébauche l’un des aspects les plus sombres de la condition humaine : "Memento Mori" ( souviens-toi que tu vas mourir). On ne peut pas dire non plus que le but est de glorifier l'horreur ou de se complaire dans le macabre. Ce travail nous rappelle simplement notre finitude et nous exhorte à demeurer modestes. 

Ne s’agit-il pas finalement de faire admettre, à qui peut s’émerveiller, que la vie, malgré la conscience de notre finitude, de notre fragilité, malgré tous nos maux physiques et moraux vaut la peine d'être vécue, à chaque instant et idéalement non plus « malgré » mais « avec » ? 

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Rêve électrique électrisé de désespoir

teinté de vermeil et de bleu d'outremer

choc ardent ou l'âme se meurt

Dépouille mortelle encore vivante

Signe du destin

de la main tendue 

Sans complaisances

 Ah les beaux jours !

 Que l'éternité recommence à jamais

suspendue dans le néant de l'être

 Pour toujours

 Je m'avance lentement dans les ténèbres de la vie

et j'attends

J'attends la fin des siècles

immobile dans mon linceul

 De souvenirs passés mon corps se rappelle

figé dans un ennui mortel.

B. D.

 

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