Maja POLACKOVA exposera à partir du 30 septembre: DECOUPER LES COULEURS, collages.
Maja POLACKOVA
Exposera à la Galerie des Collines de Vaucelles à partir du samedi 30 septembre (invitation à tous pour le vernissage).
Cliquer sur le carton Maja_Polackova_Carton
DECOUPER LES COULEURS,
collages.
Artiste collagiste, Maja Polackova vit et travaille à Bruxelles depuis plusieurs décennies.
Cliquer sur le lien youtube pour voir le travail de l'artiste : https://www.youtube.com/watch?v=7hgmfBWf8EQ
C’est au collage qu’elle doit l’originalité de son écriture plastique. Du papier journal, son matériau spécifique, elle détourne le langage médiatique, n’en garde que des bribes et les réinvestit dans des chorégraphies de personnages toujours entre l’abstraction et la figuration. Que ces sujets soient individualisés ou groupés en un effet de masse, tout est indéniablement d’une esthétique superbe. Qu’ils soient de petite taille ou de grande dimension, les tableaux offrent plusieurs niveaux de lecture.
Chaque personnage a ses propres traits, uniques, malgré l’anonymat qui caractérise sa silhouette. Chacun a ses contorsions ou sa fixité particulières, son jeu de couleurs, sa forme étrange spécifique. Chacun transgresse les lois de l’anatomie humaine, comme voué à une gymnastique impossible ou à un simple être là, les pieds posé sur aucun sol. Chacun n’est-il pas d’ailleurs ici qu’une suggestion, qu’une forme devenue signe ? Un signe qui lorsqu’il est multiplié - plusieurs centaines dans les grandes œuvres -, ne se définit qu’en fonction des autres, ne prend son sens que par rapport à eux.
La couleur occupe dans les tableaux de Polackova une dimension essentielle et représente parfois même leur sujet principal.
La critique d’art Danièle Gillemon achève son étude Le theatrum mundi de Maja Polackova par le constat : « Nombre d’artistes modernes et contemporains ont partie liée avec l’écriture, qu’elle soit directement au cœur des œuvres dans une démarche conceptuelle, comme chez Magritte, Broodthaers, Ben, Eerdekens, Opalka… ou qu’elle fasse étroitement corps avec la peinture. Alechinsky, Dotremont ont fusionné étroitement peinture et écriture en les libérant des codes et en leur infusant la fantaisie la plus débridée. La démarche de Maja est comparable puisqu’elle dévoie des caractères codés, stéréotypés pour les rendre à la plénitude et à l’autonomie de l’image… »
( Les photos des oeuvres sont issues de POLACKOVA, collages au musée Faure, Aix-les-Bains, Art et mémoire, publication de la société d'art et d'hAistoire d'Aix-les-Bains, N° 79).